FUCK ME

Fuck Me Marina Otero 1ère tournée en France Argentine Placement Numéroté

« L’imprévu s’est transformé en événement spectaculaire ». Critique du spectacle par Cheek

Dans Fuck Me, Marina Otero interroge le passage du temps et les marques qu’un corps en garde. Cinq interprètes masculins et la chorégraphe au centre, incapable de danser suite à un accident. Elle les regarde l’entourer, danser, se dénuder, prêter leurs corps à sa cause, dans une explosion généreuse et transgressive. Conçu à l’origine comme un solo, le spectacle est le troisième volet d’une œuvre sans fin, initiée avec Andrea et Se rappeler 30 années pour vivre 65 minutes. Prenant sa propre existence comme base de travail, Marina Otero y explore les potentialités du « je » au plateau, un « je » travesti, transgressif, meurtri mais vivant sur la scène.

Célestins, Théâtre de Lyon Jeu 14 oct / 21h Ven 15 oct / 21h Sam 16 oct / 19h Tarif 1 et 2

Durée : 1h Spectacle en espagnol, surtitré en français À partir de 16 ans

Marina Otero Née à Buenos Aires en 1984, Marina Otero est danseuse, chorégraphe, autrice et enseignante. Considérée comme « la danseuse punk de la scène expérimentale » en Argentine, elle mène une recherche artistique autour de sa propre existence intitulée Se rappeler pour vivre (Recordar para vivir), dont Fuck Me est le troisième spectacle. Son œuvre croise création musicale, danse et recherche documentaire et tourne dans de nombreux festivals internationaux (Chili, Pérou, Singapour, Suisse). Revendiquant l’indépendance comme choix esthétique et politique, elle témoigne d’une recherche constante de formes nouvelles autour des questions de l’identité et de l’organisation théâtrale argentine. Son spectacle 200 coups de jambon Serrano travaillait ainsi la forme du biodrama (une forme monologue biographico-fictionnelle, style répandu à Buenos Aires) en collaboration avec Gustavo Garzon, un acteur de séries télé et du circuit théâtral commercial. Elle y exposait la manière différente dont ces deux économies théâtrales, la commerciale et l’indépendante, traversent les corps et les identités de ceux qui les habitent.

Le théâtre indépendant en Argentine La scène théâtrale en Argentine est une référence en Amérique latine : bouillonnante et inventive, elle se développe en particulier à Buenos Aires, une des plus importantes cité-théâtre du monde. Chaque semaine, pas moins de 400 pièces y sont présentées dans un entrelacs de salles diverses, de l’opéra au salon d’un appartement. La tradition est importante, mais elle se traduit aussi dans une profonde diversité et un esprit punk né de la génération post-dictature. L’instauration de la démocratie en 1983 a donné lieu au développement d’une importante scène théâtrale indépendante après les années de censure dictatoriale : très diversifié, le théâtre indépendant se construit par opposition aux théâtres affiliés à des institutions publiques d’une part, et au théâtre commercial d’autre part. Ces artistes revendiquent une hétérogénéité et une interdisciplinarité artistique avec une attention forte portée aux langages visuels et musicaux, nommés « teatristas » (mot valise formé de « teatro » et « artista ») c’est-à-dire à la croisée des métiers de dramaturges et de metteurs en scène, performant souvent leurs propres textes. Lola Arias, l’une des icônes de la scène indépendante argentine, était invitée en 2013 au festival Sens interdits avec le spectacle El año en que naci (L’Année où je suis née), et Marina Otero s’inscrit dans cette mouvance expérimentale.

Mise en scène : Marina Otero

Avec Juan Francisco López Bubica, Augusto Chiappe, Marina Otero, Fred Raposo, Cristian Vega, Miguel Valdivieso Assistanat à la mise en scène Lucrecia Pierpaoli
Assistanat à la chorégraphie Lucia Giannoni Conseil dramaturgique Martín Flores Cárdenas
Lumière et scénographie Adrián Grimozzi Costumes Uriel Cistaro
Stylisme des costumes Chu Riperto Confection des costumes Adriana Baldani Édition numérique et musique originale Julián Rodriguez Rona Artiste visuel Lucio Bazzalo Photographie Matias Kedak
Assistanat technique Victoria Momeño
Assistanat aux arts visuels Javier González Tuñón

Production : Mariano de Mendonça Production déléguée : Marina D' Lucca, Mariano de Mendonça

Coréalisation Festival Sens Interdits et Célestins – Théâtre de Lyon

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Numéro de licence : 2/PLATESV-R-2021-007290 / 3/PLATESV-R-2021-007572